Allah dit dans Le Saint Coran: «Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents».

La proportion de personnes âgées est en constante augmentation dans le monde et ce grâce à l’amélioration des conditions de vie des citoyens et aux progrès réalisés en sciences de médecine et pharmacologie. Le vieillissement de la population est envisagé comme un problème à plusieurs niveaux. C’est un phénomène complexe dont il est difficile de séparer les éléments. Aussi la prise en charge des personnes âgées fragiles repose-elle sur une démarche globale fonctionnelle pluridimensionnelle et pluridisciplinaire.
Le processus de vieillissement de la population s’accompagne de nouveaux défis différents socio-économiques, sanitaires et culturelles d’où les difficultés à surmonter en matière de prise en charge en particulier, car la famille continue de jouer un rôle essentiel dans la prise en charge des personnes âgées au Maroc.
En fait, les personnes âgées peuvent avoir besoin de soins a domicile quand elles sont fragiles ou faibles. Les soins simples sont généralement fournis par les membres de la famille, les amis ou les deux. Pour les soins complexes, la famille pourrait faire appel à des professionnels de santé.
Par ailleurs et dans le contexte des soins de santé à domicile, la communication entre tous les intervenants est importante. Tout changement survenant dans l’état d’une personne doit être immédiatement signalé à son infirmier ou à son médecin.
Néanmoins, au cours des dernières années, plusieurs nouveaux modèles de soins de santé ont été développés pour permettre aux personnes de recevoir des soins de santé à domicile. L’objectif est d’offrir une meilleure qualité de soins et de prise en charge, qui permette aux personnes âgées d’éviter les hôpitaux et les maisons de santé, et ainsi de rester à leur domicile et dans leur communauté.
Arrivées à ce stade, les personnes âgées sont exposées à différentes pathologies.
Toutefois, les suites de la vieillesse sont des pathologies ou maladies condamnant les personnes âgées à garder le lit longtemps ou le reste de leur vie.
En fait, les complications de l’immobilité chez ces seniors sont dues à un déséquilibre entre deux processus biologiques normaux qui sont l’activité physique et le repos. Les personnes âgées souffrent habituellement de plusieurs problèmes d’ordre dégénératif (cardiovasculaire, locomoteur), psychologique et social. L’immobilité tend à rompre aisément cet équilibre déjà précaire que ce qu’elle n’a été avant leur alitement (ou leur hospitalisation prolongée). Souvent, elle complique et rend les personnes âgées plus invalides. La perte de la masse est le signe le plus patent. Le degré d’atrophie (diminution) varie en fonction de la cause de l’immobilité.
Ces complications se voient à différents niveaux.
– L’immobilité prolongée peut causer la perturbation du système nerveux central.
– L’appareil locomoteur: le signe le plus apparent est celui du système musculaire.
– Le système osseux: la principale complication est l’ostéoporose. Celle-ci est une maladie du squelette, caractérisée par une diminution de la masse de l’os et une dégradation de la structure du tissu qui le compose. Elle rend les os plus fragiles et accroît donc considérablement le risque de fractures.
-Le système articulaire: l’enraidissement devient irréversible s’il dure longtemps suite une immobilité prolongée.
-Le système cardio-vasculaire de la personne alitée fonctionne au niveau du métabolisme basale (l’énergie que notre corps utilise pour sa fonction de stockage). A chaque effort, on note une augmentation de la fréquence cardiaque avec diminution de la réserve.
L’hypotension orthostatique survient par déconditionnement cardio-vasculaire. Chaque fois que le patient veut se mettre debout, il y a capture du sang au niveau des membres inferieurs sur un système veineux déjà défaillant.


-Le système respiratoire: le tableau typique est celui du syndrome restrictif qui se manifeste par une diminution de la capacite virale (volume respiratoire maximum) et du VEMS («Volume expiratoire maximal par seconde» correspond au volume d’air expiré pendant la première seconde d’une expiration dite «forcée», suite à une inspiration profonde. Il est mesuré par spirométrie, et permet de détecter diverses maladies bronchiques ou pulmonaires).
*Les troubles digestifs: on observe une diminution de l’activité gastro-intestinale et des secrétions du tractus digestif. L’anorexie, par la réduction de la demande calorique sur une base d’anxiété, est également trouvée. La constipation survient par la diminution du péristaltisme intestinal.
La prévention se fait par une nutrition appropriée en en augmentant l’apport en fluide et en fibre. Les massages abdominaux du cadre colique peuvent faciliter le transit.
-Des modifications urinaires et endocriniennes: parmi ces modifications, des rentions d’urine. Celles-ci peuvent être parfois révélatrices dune hypertrophie prostatique jusque-là méconnue.
-Enfin, les complications cutanées: l’escarre est une complication majeure qu’on peut toujours éviter. Il est très difficile a traiter et augmente énormément le cout des soins.
La prévention consiste a faire changer de position régulièrement tous les deux heurs le patient ou a faire usage de matelas spéciaux. Les frictions régulières des zones d- hyperpression sont souhaitables,
En conclusion, les complications de l’alitement prolongé sont fréquentes chez les patients et personnes âgées à cause de leur équilibre physiologique précaire.
Finalement, la prise en charge des personnes âgées en général et les parents en particulier, est une lourde responsabilité et une tâche difficile à accomplir. Le Saint Coran accorde aux parents une grande place et un énorme mérite tel dans le verset: «N’adorer que Dieu et témoigner de la bienveillance envers vos pères et mères».
Que les familles œuvrent à garder leurs seniors avec eux et leurs permettre de vivre au sein du cadre familial en leur accordant davantage d’affection et d’attention.
Bref, Mesdames et Messieurs, profitez de la Présence de vos Parents avant qu’il ne soit tard, avant leur Voyage à l’Éternité, pour Toujours !

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Références: Les Cahiers du Médecin, La gériatrie, Décembre 1999, No 26, pp. 7-21.

Par Ali Ghoudane
Docteur chercheur en sociologie