Cette recherche vise d’une part à faire l’éclairage sur les diverses difficultés que rencontrent les femmes dans la famille monoparentale, notamment celles qui se rapportent à la fonction éducative.
D’autre part l’intérêt que peut faire ressortir de cette recherche est celui de faire développer davantage les connaissances sur les actions, les interventions et les pratiques professionnelles entreprises en matière de soutien à la monoparentalité féminine , que ce soit au niveau de l’accompagnement juridique, psychologique ou sanitaire, tout en mesurant le degré d’influence des difficultés d’ordre matériel, juridique et culturel sur la fonction éducative de la monoparentalité féminine, ainsi que d’évaluer l’efficacité de ces services présentés à ces femmes.
Ces difficultés ont été évaluées par un certain nombre de variables tels que les risques que vivent certaines femmes chefs de foyer, avec leurs enfants à cause du manque de revenu, de logement inadéquat, le manque d’accès aux services de base, aux établissements scolaires et espaces récréatifs, ajoutant à cela les difficultés juridiques rencontrées par ces femmes et qui ont des répercussions néfastes sur le processus éducationnel de l’enfant notamment la question de la reconnaissance de la paternité, l’enregistrement de l’enfant à l’état civil, la pension alimentaire, la garde et visite de l’enfant…
Dans ce sens, il est important de souligner que des avancés importantes ont été enregistrées en matière de la promotion de la situation de la femme , et que le statut de la femme marocaine aussi que ses enfants a évolue vers une situation favorable, où ses droits sont préservés et protégés d’avantage.
Cependant, il reste encore des défaillances et difficultés persistantes que ce soit au niveau matériel, juridique ou au niveau de la représentation socioculturelle à l’égard de ces femmes, ce qui nécessite des mesures urgentes d’intervention appropriées aux nombreuses difficultés que vivent ces femmes.
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Diplômée de l’Institut national de l’Action sociale INAS, khadija El Ouahabi est commissaire judiciaire – assistante sociale- au Tribunal de première instance de Tanger où elle dirige la Cellule de prise en charge des femmes et enfants victimes de violences.
Khadija El Ouahabi possède aussi un Master en droit public obtenu à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Tanger.