Nous avons tous été bouleversés par les événements qui se sont produits à Washington le 6 janvier 2021, mais une chose doit nous secouer et nous ravager. Ce sont les facteurs socio-économiques qui sous-tendent cette crise historique. 
Depuis 2008, on assiste, aux USA, à une crise sociale qui s’accélère, où plus de 25% de la population américaine est à la soupe populaire, et ceux qui ont retrouvé du boulot l’ont fait à des salaires très bas et/ou au prix de cumuls de petits boulots.
Autre constat, dans la décennie qui a suivi la crise financière de 2008, le salaire horaire moyen a progressé à un taux annuel de moins de 3% par an alors que l’indice d’actions S&P 500 à augmenter de 17% par an. 
Pour info, entre 1980 et début 1985, il fallait, aux USA, pour un salarié moyen moins de 20 heures de travail pour s’acheter un indice boursier S&P 500 alors qu’il lui faut maintenant plus de 141 heures de travail pour s’offrir la même unité de l’indice d’actions.
Autre comparaison, depuis 1990, les plus riches ont acheté pour 1.200 milliards $ d’actions, tandis que le reste de la population en a vendu pour plus de 1.000 milliards $. 
Ainsi, l’effet de richesse de la hausse boursière est un leurre. Le surendettement, la précarité, la cherté des actions constituent autant d’entraves pour une participation de ces classes moyennes et populaires au gâteau boursier. 
Ceci est choquant et signifie que la valeur du travail baisse brusquement en comparaison à la hausse de la valeur boursière. 
Aucun lien n’est fait avec la dégradation des conditions sociales aux Etats-Unis où le salaire réel des travailleurs n’a pas augmenté en 40 ans. Il a même reculé pour les 90% des revenus les plus bas.

Il n’y a pas de réel “Effet de Richesse”

Un clin d’œil, c’est la paupérisation pesante et lourde des sociétés arabo-musulmanes depuis les années 1980, qui a fourni au Maghreb et au Moyen-Orient, le fumier préliminaire à l’islamisation, par la dégradation sociale, économique, éducative et culturelle qu’ont vécu les classes moyennes et populaires.
Et le complotisme et/ou la radicalisation idéologique se puisent dans un terreau bien plus profond, dans celui des conditions sociales fortement dégradées au fil des décennies. Une société prospère et égalitaire ne connaît pas de tels déséquilibres. Face à ces scènes du Capitole, on oublie donc ces 90% d’américains, qui ont subit le creusement sans précédent des inégalités, engendré par le favoritisme, la ploutocratie et par la globalisation. 
Ce problème devrait nous inquiéter car les événements que l’on vit aujourd’hui ont un lien indéniable avec ces déséquilibres sociaux. Dans ce pays où pour la première fois, les 400 familles les plus riches payent un taux d’imposition inférieur aux 50% des ménages les plus pauvres, aujourd’hui, c’est la bourse qui est la plus subventionnée, grâce à la planche à billets de la FED, tandis que la masse des salariés, faute de pouvoir d’achat, est poussée à se surendetter et à cumuler des jobs sans qualité ni sécurité.
De faux discernement et de fausses conclusions pourraient nous pousser à renouveler les mêmes erreurs de politique économique, et de passer à côté de solutions pour faire renaître la classe salariée, la classe moyenne. 
Attention à l’angle mort, comme à la conduite lorsqu’on dépasse. Le fossé des inégalités aux USA est l’angle mort du phénomène Trump. Le détourner, le balayer et le sous-estimer est problématique. 
Les manifestants ne scandent pas «IL FAUT REDISTRIBUER LES RICHESSES !». 
Mais les slogans sont plutôt le rejet des élites et de la globalisation. Qui ne sont pas seulement par pure méchanceté, bêtise ou haine gratuite. 
Nombreux sont ceux qui se limitent à ces explications basiques, mais soyons d’accord de nous débarrasser de ces discours de café et de nous hisser à l’analyse universitaire.
Il faut revenir à la question de départ: Qu’est-ce qui a fait que Trump a trouvé son public? 
Ce mécontentement ne se repose pas uniquement sur sa personne ou sur l’effet des réseaux sociaux. Il faut s’interroger comment cette partie de l’Amérique (50% des américains) en est venue à retirer sa confiance dans la parole des institutions. 
Et ces événements se sont multipliés partout dans le monde depuis quelques années (Gilets jaunes, Brexit, etc …). Mêmes causes, mêmes effets, la chute générale de la confiance.
Il y a eu un vrai déclin du capital confiance en l’espace de 60 ans et ceci coïncide avec la stagnation du salaire médian où l’augmentation n’était que de 0,8% entre 1995 et 2013 dans les Pays de l’OCDE et de 0,5% pour les USA.
Revenons aux faits et aux chiffres et intéressons-nous rapidement à ces 90% qui sont en majorité modérés malgré tout. 
L’Amérique, ce n’est pas la Californie, Hollywood, la Silicone vallée ou la vie des séries Netflix. Les 90% n’ont pas cette vie. 
Une grande partie d’entre eux ne participe plus à l’investissement, à l’épargne, à la consommation. Ils n’arrivent plus à se projetter dans un destin commun. 
Et vous voulez qu’on s’attend avec tous ces facteurs socio-économiques détériorés, à les voir coopératifs, optimistes et en confiance. C’est MATHÉMATIQUEMENT STUPIDE.
Nous avons aussi tous été bouleversés par les événements qui se sont produits à Washington le 6 janvier2021, mais une autre chose doit nous remuer et je l’ai pareillement expliqué à mon père ainsi qu’à un ami.
Donald Trump n’a pas été élu par caprice mais par raz-le-bol. Raz-le-bol de plus de 15 ans du globalisme. Vous croyez que le raz-le-bol a disparu ? 
Il est là plus que jamais, d’autant plus que les Américains ont goûté aux réformes mises en place par le président Trump. 
Vous croyez que l’équipe Biden ne va pas refaire la politique d’Obama que les Américains ont rejetée et en pire ? Vous croyez qu’ils vont aimer en 2021 ce qu’ils ont détesté en 2016 ? 
Trump a fait plus pour les minorités, pour les Noirs, qu’Obama. Jamais un Républicain n’a reçu autant de votes des Noirs. 
Donald Trump n’est pas considéré comme ayant perdu ces élections, mais comme les lui ayant fait voler (c’est ce que pense la 1/2 des américains et plus de 70 % des Républicains). 
Trump éliminé, croyez-moi le populisme positif disparaîtrait et avec lui cette noble veine politique qui fait défaut dans ce monde politique: le peuple devrait être au centre de la vie politique.
Trump a été le président le plus transparent, le plus respectueux de la démocratie, le plus honnête, le plus authentique et il a toujours dit ce qu’il pense, et pensé ce qu’il dit. 
Vous croyez que ça ne compte pas, ça ne marque pas, quelqu’un qui tient ses promesses, transparent, honnête et authentique? 
Vous croyez que les gens aiment le politiquement correct ? L’auto-censure, la censure et la répression ? Les théories du genre ? La politique identitaire, la woke culture, le mouvement metoo aveugle ? La cancel culture ? Les marxistes de Black Lives Matter ? Bien sûr que non.  C’est tout l’inverse. 
Mais chez certains journalistes, l’idéologie où l’émotion a pris le dessus (je hais l’idéologie ou un jugement émotionnel, tout doit être basé sur une analyse de faits) et ils n’ont rien vu et ne voient toujours rien, aveuglés par la haine.
Trump est un combattant, un homme qui aime le challenge, qui le recherche même, un Bâtisseur. Car, ils ne voient pas que Trump est un bâtisseur. Et un bâtisseur bâtit, il ne détruit pas. C’est pourquoi il n’aime pas la guerre. Trump est un pacifiste réaliste : la paix s’obtient en sortant les muscles, en montrant sa force.
Je l’ai dit et redit, le comportement du président m’a déplu par moment. Sa rhétorique était une paille, ses actions une forêt. Mais les médias ne regardaient que la paille.  Je ne sais pas sous quelle forme Donald Trump va réapparaître. Va-t-il monter un nouveau parti pour se présenter à nouveau à la présidence en 2024 ? 
Si c’est son intention, je comprends la raison de vouloir le destituer et de procéder au 25éme amendement. Quelques républicains ainsi que l’ensemble des Démocrates l’ont compris et le craignent. (Rappel, il représente la 1/2 des américains et plus de 70% des Républicains).
Vivement la fin de l’année 2021.