Les travaux de réaménagement des arènes de Tanger sont en arrêt total depuis presque un mois.
Pourquoi et qu’est-ce qu’il s’y passe exactement? On sait que l’Agence de développement des provinces du Nord (ADPN) a lancé un nouvel appel d’offres relatif à la seconde tranche de ce projet. Mais l’arrêt du chantier tel qu’il est actuellement pousse les gens à se poser certaines questions. En effet, quand on visite les arènes, on observe que les travaux de la première phase du projet ne sont pas finis. L’impression est comme si ce chantier aurait été arrêté subitement. Si c’est le cas, existe-t-il un problème entre le maître d’ouvrage, l’ADPN et la société responsable de l’aménagement? Et si oui, lequel?
A priori, quand une entreprise de construction termine sa mission, elle doit déblayer la zone des travaux et retirer tous ses engins. Or, ce n’est pas le cas à la Plaza de Toros de Tanger. L’intérieur du bâtiment est tellement délabré qu’on dirait qu’il était la scène d’une guerre.
Une bonne partie des anciens poteaux en béton armé, qui devaient être reconstruits, a été abandonnée, montrant du fer rouillé qui fait penser à un séisme ayant tout cassé au lieu d’une opération de réaménagement d’un site historique.
Ce scénario, si désolant, n’a aucune raison d’être et reste inexplicable, sachant le sérieux et le savoir-faire de l’ADPN quand elle est chargée de réaliser des projets d’une si grande importance pour la ville.
Pour certains observateurs, il y aurait eu sûrement un problème de fond entre l’agence et l’entreprise chargée des travaux. L’autre explication serait que l’agence aurait tout simplement tardé à lancer son second appel d’offres jusqu’au jour de l’arrêt du contrat avec la première société.
Alors que tout marchait très bien dans ce chantier, ce problème est venu tout remettre en doute, surtout concernant la date de la livraison finale du futur bâtiment de la Palaza de Toros.