Dans un article publié en octobre 2022, La Dépêche avait signalé une infraction dans le secteur du bâtiment relative à la construction, à Amrah Chleuh, d’une maison sur un terrain très fragmenté de 600 mètres carrés, alors qu’il était durant très longtemps pratiquement déclaré “interdit” à la construction.
On avait aussi bien préciser que dans cette zone les lots constructibles doivent au moins mesurer 2000 mètres carrés. Sinon, aucune autorisation de construction n’est délivrée.
Et on avait par ailleurs souligné qu’un voisin avait tout tenté pour acquérir ce petit terrain et l’annexer à sa propriété, mais le NIET de l’administration responsable était catégorique.
Cependant, et à la surprise générale de tout le voisinage à Amrah Chleuh, un matin de la mi-août, qui est apparemment le mois de toutes les irrégularités, les machines avaient bel et bien démarré les opérations de construction sur ce même lot à priori “intouchable”.
Les voisins n’avaient alors comme solution que d’informer les autorités responsables de cette irrégularité en adressant des missives aux administrations concernées dont la Wilaya, l’agence urbaine, la commune et l’arrondissement de Tanger-ville. Leur souhait était de voir réagir les responsables de manière à arrêter le chantier et ouvrir une enquête relative à cette affaire.
Après le reportage publié par cet hebdomadaire, les autorités avaient finalement réagi en décidant l’arrêt definitif du chantier.
Mais apparemment le “définitif” ne dure pas pour toujours à Tanger, spécialement dans le domaine de la construction illégale. En effet, après de longues mois durant lesquels ce chantier avait été abandonné, le propriétaire y est revenu avec ses machines et sa main-d’oeuvre pour relancer sa construction illégale.
L’astuce utilisée dans ce domaine paraît être la même: faire taire les gens jusqu’à ce qu’ils oublient et revenir plus tard pour continuer ce qui a été arrêté.
Et les autorités de la tutelle? Leur rôle est certes très déterminant quand elles réagissent à temps. C’est exactement ce qui s’est passé du temps du Wali Mohamed Mhidia quand il avait personnellement ordonné l’arrêt de ce chantier. Et c’est sûrement ce que fera la nouvelle autorité de la Wilaya et de la Commune pour interdire définitivement cette irrégularité.
Pour la seconde fois en deux ans, on attendra que l’administration territoriale responsable dépêche rapidement une commission pour bloquer ce chantier irrégulier.
Et l’affaire est toujours à suivre…!